La peau
L’âge que vous avez, c’est votre affaire. Mais à quel point vous paraissez et vous vous sentez jeunes, c’est notre affaire!
Notre peau est l’un des organes les moins compris, mais l’un des plus importants du corps humain. Pesant environ 3,6 kg ou 8 lb, elle couvre une superficie de 2,5 mètres carrés ou 225 pieds carrés. C’est une enveloppe qui agit comme une interface entre le monde bruyant de l’extérieur et notre silencieux monde intérieur. Elle est essentielle à notre survie; elle nous permet d’exprimer notre identité, notre individualité et notre originalité. Par contre, elle peut aussi être l’objet de préjugés, de répression et de discrimination. Si on enlève la peau, nous sommes tous pareils, en-dessous.
Notre peau nous protège contre les polluants électromagnétiques et environnementaux néfastes; des cellules spécialisées, appelées cellules de Langerhans, avertissent notre système immunitaire de possibles intrusions par des organismes pathogènes néfastes. Un pigment spécialisé de la peau, la mélanine, nous protège des rayons ultraviolets nocifs qui peuvent endommager notre ADN et engendrer une cascade inflammatoire qui pourrait causer de graves dommages à la peau.
Notre peau nous aide à contrôler notre température corporelle interne (thermorégulation). Nous transpirons lorsque nous avons trop chaud; nous frissonnons lorsque nous avons trop froid.
La peau est traversée par un vaste réseau étendu de nerfs et de récepteurs, dont le rôle est de transmettre diverses informations au cerveau : la sensation du toucher, la température, la texture, la pression et la douleur.
L’exposition de la peau au soleil stimule la production de vitamine D3, qui entre dans la circulation par l’entremise des milliers de vaisseaux sanguins présents dans la peau. La vitamine D3 est dérivée vers le foie et les reins, où elle est métabolisée dans sa forme plus puissante de vitamine D, assurant ainsi un métabolisme du calcium optimal et une santé des os optimale.
La peau est remplie de cellules spécialisées qui favorisent la guérison des plaies, la réparation des tissus et la réduction de l’inflammation.
La peau emmagasine des lipides (gras), des sucres et des sels, qui constituent des réserves d’énergie, en cas de famine. Ces réserves de gras agissent également comme des isolants contre la chaleur et le froid et forment des coussins qui protègent le corps des coups et des chutes.
La peau absorbe l’oxygène et l’azote essentiels à la vie à partir de l’atmosphère, mais également des matières polluantes et des produits chimiques nocifs, qui se fraient un chemin jusqu’au foie et aux autres organes vitaux, causant de graves dommages s’ils ne sont pas immédiatement éliminés par l’entremise du système de détoxication du corps.
À l’ère moderne, la peau est aussi devenue un canevas pour l’art corporel. L’industrie du tatouage et du perçage de la peau génère annuellement plus de 50 milliards de dollars en revenus.
La peau est également une expression de la beauté – les produits de maquillage, pour les cheveux et les ongles, de même que les parfums, les déodorants et les centres de santé génèrent annuellement beaucoup plus de 500 milliards de dollars en revenus.
Parce que nous sommes une « espèce nue », qui est dépourvue de fourrure luxuriante ou touffue, l’industrie de la mode a pris grand plaisir à nous offrir des « peaux » interchangeables – l’industrie du vêtement générant annuellement plus de 5 trillions de dollars en revenus.