L’art de vivre sainement
Yang Shen fa
Notre plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de nous relever chaque fois que nous tombons
Confucius
L’exercice: le mouvement de la vie
Une composante essentielle d’une vie en santé est le mouvement. Nos corps ont été créés pour bouger. Il faut bouger vigoureusement durant le jour et récupérer et se désintoxiquer durant la nuit. Nos organes corporels sont en mouvement perpétuel; chaque organe possède un mouvement inhérent (motilité) indépendant de la mobilité du reste du corps. Chacun suit une horloge biologique prédéterminée appelée rythme circadien. Durant le sommeil, le liquide céphalo-rachidien inonde le cerveau, afin de le nettoyer et de le débarrasser des plaques indésirables. À divers moments de la journée, le corps est le théâtre d’un flux et d’un reflux d’hormones et de neurotransmetteurs; des nutriments entrent dans les cellules, des métabolites toxiques en sortent. Le jour comme la nuit, notre cœur bat, notre sang circule, nos poumons inhalent le souffle qui donne la vie et exhalent les gaz toxiques; quant à notre système immunitaire, il demeure toujours en état d’alerte.
Il y a aussi un mouvement perpétuel d’informations d’une cellule à l’autre, du cerveau aux cellules et des cellules au cerveau. Près de 300 000 octets d’informations sont échangés et traités par chacune des cent trillions de cellules qui composent notre corps. Avec la maladie, avec l’âge, il y a une décélération de plus en plus marquée du mouvement, ce qui mène à la sclérose, à la rigidité et souvent à une mort prématurée.
Il existe un accord unanime chez les chercheurs à l’effet que l’exercice régulier modéré favorise la flexibilité, l’efficacité cardio-pulmonaire et améliore grandement la santé en renforçant le système immunitaire et en prolongeant la vie.
Le yoga, le qi gong et le tai qi, des exercices qui allient la respiration, la flexibilité et le mouvement, sont tout particulièrement bénéfiques, mais ce ne sont pas les seuls bons exercices. Il y a aussi la marche, préférablement dans la nature, le vélo, la natation dans une piscine non chlorée, pour n’en nommer que quelques-uns.
Le système lymphatique, une composante indispensable des systèmes immunitaire et de gestion des déchets du corps, ne peut être activé que par l’exercice. Le manque de mouvement et le manque de flexibilité mènent à la stase du sang et de la lymphe. Avec la stase viennent l’inflammation chronique, la dégénération du tissu conjonctif, la rigidité, la douleur et l’apparition des maladies. Les praticiens d’Immumed encouragent fortement tous leurs patients à bouger, à bouger et à bouger encore…
L’art de la vie saine
Yang shen fa
Un mode de vie sain doit comprendre un régime sain et nutritif, ainsi que des exercices réguliers, modérés et préférablement non violents. Ces deux éléments sont essentiels à une santé, un bien-être et une longévité exemplaires. Mais l’orient et l’occident ont des points de vue passablement différents à l’égard de la nourriture et de l’exercice.
Le régime – la perspective occidentale
Le temps : les gens n’ont plus de temps. Les gens sont continuellement pressés par le temps; délais à respecter au travail, nécessité de jongler avec une multitude d’activités et de responsabilités, les gens sont collés à leurs téléphones cellulaires, à leurs ordinateurs et leurs courriels. Ils ne sont jamais loin des antidépresseurs et des anti-anxiolytiques, de leurs somnifères et de leurs analgésiques, ils n’ont pas le temps de cuisiner, de préparer des repas sains avec des aliments vivants, ils sont de plus en plus dépendants des aliments dénaturés, dévitalisés et transformés – des aliments qui sont pratiques et rapides à préparer, mais qui sont remplis d’additifs, d’agents de conservation, de sucre et de sel, avec peu de nutriments ajoutés, des aliments qui sont de plus en plus blâmés pour l’accroissement exponentiel des taux d’obésité, de résistance à l’insuline, de diabète de type II et d’une multitude de maladies chroniques, dégénératives et auto-immunes.
Le processus d’ajout de quelques nutriments à des aliments qui ont d’abord été vidés de leurs nutriments et de leur valeur énergétique a donné naissance à une sorte de réductionnisme nutritionnel appelé « nutritionnisme ». Le nutritionnisme est basé sur l’hypothèse erronée voulant que seuls les nutriments scientifiquement identifiés déterminent la valeur nutritionnelle d’un aliment, et que la valeur intrinsèque d’un aliment quelconque soit seulement égale à la somme de ses nutriments individuellement connus.
Comme un nombre de patients sans cesse croissant consulte des naturopathes et autres praticiens de la santé naturelle, pour une grande variété de problèmes de santé chroniques, dégénératifs et auto-immuns, qui sont dus en partie à une alimentation inadéquate, les praticiens ont été de plus en plus forcés à se fier aux suppléments nutritionnels comme composantes indispensables de leur boîte à outils thérapeutique. Ils sont ainsi tombés dans le piège du nutritionnisme, un processus thérapeutique beaucoup plus facile qu’une discussion sur les bienfaits des aliments complets avec des patients souvent réticents et sceptiques. Malheureusement, les « aliments comme médecine » ont été remplacés par des « suppléments comme médecine » par beaucoup trop de praticiens des médecines naturelles.
Le régime – la perspective orientale
Historiquement, en orient, l’accent a toujours été mis sur la nourriture en tant que médecine, en tant que soutenance, en tant qu’interaction sociale avec la famille et les amis; la perspective orientale voulant que la nourriture soit une médecine pour le corps autant que pour l’esprit peut être retracée aussi loin que la Dynastie Xia (2070 av. J.-C. - 1600 av. J.-C.). Des archives historiques montrent que les médecins de cette époque mettaient beaucoup d’accent sur la valeur thérapeutique des aliments, encore plus que sur toute autre forme de médecine, incluant la médecine à base de plantes.
La première référence textuelle écrite systématisée sur la thérapie alimentaire est apparue en 625 apr. J.-C. avec la publication du « Canon médical » de Sun Simiao, Prescription Worth a Thousand Gold Nuggets (Prescription valant milles pépites d’or), le BE JI QIAO YIN YAO FANG, dans lequel Sun Sumiao consacre un chapitre complet contenant plus de 154 entrées divisées en quatre sections aux fruits, légumes, céréales et viandes, à leurs propriétés médicinales et à leurs effets sur le corps et l’esprit.
Le disciple de Sun Sumiao, Meng Shen (621-713), a réalisé le premier traité entièrement consacré à la valeur énergétique des aliments, le SHI LIAO BEN CAO, qui est considéré par plusieurs praticiens de la médecine chinoise comme le canon de la nutrition énergétique. Meng Shen voyait les aliments comme des soutiens de la vie, la qualité et la quantité d’énergie qu’ils apportaient étant dépendante de leur fraîcheur, de leur goût, de leur couleur, ainsi que de l’endroit où ils étaient cultivés et de la manière dont ils étaient cultivés. Une perspective à des années-lumière des aliments transformés industriellement qui sont en évidence dans nos supermarchés.
Même si les praticiens d’Immumed ont accès à un immense dispensaire de remèdes nutraceutiques, homéopathiques et à base de plantes, provenant des principaux fournisseurs nord-américains, ceux-ci sont uniquement prescrits en tant que solution provisoire ou en tant que catalyseurs thérapeutiques et ils ne sont jamais censés remplacer des aliments vivants complets.