Le yang shen fa (médecine naturopathique chinoise) ou l’art de la vie saine et de la longévité
Votre vie quotidienne est votre temple et votre religion. Quand vous y entrez, apportez-y tout ce que vous avez et tout ce que vous êtes.
Gibran Khalil Gibran جبران خليل جبران
Dieu nous fait don de la vie; il n’en tient qu’à nous de nous faire à nous-même le don du bien-être.
Voltaire
Les principes clés du yang shen fa sont une saine alimentation, de bonnes techniques de respiration et des exercices légers (qi gong, tai qi, etc.). Les Chinois croient qu’une alimentation adéquate, une respiration adéquate, des exercices adéquats et un mode de vie sain favorisent non seulement la santé, mais également la longévité.
Même si les praticiens d’Immumed sont des naturopathes formés en occident, nous avons choisi de pratiquer le yang shen fa, une médecine naturopathique chinoise. Le yang shen fa est axé sur la vie saine et la longévité, par l’entremise de l’alimentation, de l’exercice et de l’équilibre, tel qu’il est stipulé dans les préceptes de la médecine orientale. Le yang shen fa ne voit pas l’être humain comme une machine, mais plutôt comme un ensemble composé d’un corps, d’un intellect, d’émotions, d’intuition et de spiritualité, assujetti à la fois aux lois matérielles de la biochimie et aux lois non matérielles de la biophysique, plus spécialement aux lois de l’énergie quantique telles qu’élucidées par Neils Bohr, lauréat du prix Nobel de physique en 1922. M. Bohr, lorsqu’il a été fait chevalier après avoir obtenu son prix Nobel, a intégré dans ses armoiries personnelles l’ancien symbole taoïste Taiji, qui est antérieur à l’énergie quantique de plusieurs milliers d’années; Wermer Heisenberg, lauréat du prix Nobel en 1933, pour the Uncertainty Principal, a été lui aussi profondément influencé par les anciens textes védiques ainsi que par ses conversations en Inde avec Rabindranath Tagor, un philosophe et écrivain Indien, lauréat du prix Nobel de littérature en 1913.
L’Organisation mondiale de la santé définit la médecine naturopathique comme un système de prévention, de traitement et de promotion de la santé par l’entremise de méthodes de traitements naturelles, qui favorisent le processus d’auto-guérison (vis mediatrix naturae). Les approches philosophiques de la naturopathie comprennent la prévention des maladies, la favorisation des capacités de guérison inhérentes du corps, le traitement naturel de l’ensemble de la personne, la responsabilité personnelle par rapport à sa propre santé, ainsi que l’éducation du patient en matière de mode de vie sain favorisant la santé.
Les origines de la naturopathie remontent à la sagesse des anciennes thérapies naturelles; le système de médecine ayurvédique, avec son texte médical Swalha Vritta, un traité de médecine naturopathique écrit il y a des milliers d’années, ainsi que les anciens canons médicaux chinois qui mettent l’accent sur la phytothérapie, la vie saine, la nutrition adéquate et les exercices indispensables à la vie (qi gong et tai qi). Le canon médical perse en cinq volumes, le Quan al -Tibb traduit en tant que Canon de la médecine, qui est selon l’Encyclopédie Britannica le livre le plus important de l’histoire de la médecine, fut écrit par Hakim Ibn Sina, connu en occident sous le nom d’Avicenne, le père de la médecine moderne. Né en l’an 980 apr. J.-C. dans la région perse de Bokhara, Avicenne était un étudiant d’Aristote qui a adopté une perspective des plus universelles en collectant et en diffusant toutes les connaissances médicales de son époque. Avicenne a énormément voyagé et il a étudié les systèmes médicaux de la Grèce, de l’Égypte, de la Perse, de l’Inde, de la Chine et du Tibet. Il est en venu à la conclusion que tous ces systèmes de médecine, malgré leurs différences superficielles, traitaient de thèmes communs : les
émotions, les tempéraments, les modes de vie, les structures et les fonctions du corps, la nutrition, les remèdes végétaux et les thérapies naturelles. Les principes de guérison naturelle élucidés par Avicenne dans son Canon de la médecine en 5 volumes furent étudiés par Christian Samual Hahneman, le fondateur de l’homéopathie moderne et par le père Sebastian Kneipp, le fondateur de la naturopathie moderne. Le terme naturopathie a été inventé par le Dr John Scheel en 1885. Cette forme naturelle de thérapie combinait ce qui était appelé la « cure naturelle » (nourriture, air pur, exercice et repos) avec la « cure thermale » (bain dans des eaux minérales). Cette forme de thérapie a été popularisée par Vincent Piessnitz de Grafenberg, un Autrichien, qui s’est rétabli après avoir souffert pendant des années d’une grave maladie, grâce à une « cure naturelle » et une « cure thermale » au lieu de la médecine orthodoxe conventionnelle. Les thérapies de Piessnitz comprenaient également le jeûne et la détoxication, établissant ainsi les fondations de plusieurs des stations de santé que l’on trouve maintenant partout dans le monde.
En 1902, le médecin allemand Benedict Lust est tombé gravement malade, atteint de tuberculose. Il fut traité par la « cure naturelle » et la « cure thermale » de Vincent Piessnitz par le père Sebastien Kneipp, ce qui l’a mené à un rétablissement spectaculaire. Ainsi, le père Kneipp, qui était également familier avec le Canon médical d’Avicenne, a jeté les bases de la naturopathie moderne. Benedict Lust a par la suite fondé l’American School of Naturopathy, intégrant les principes de l’hydrothérapie et de la thérapie du mode de vie à la nouvelle discipline de médecine naturopathique.
La naturopathie américaine moderne a presque complètement abandonné l’hydrothérapie en tant que méthode de traitement, axant plutôt ses efforts sur l’alimentation, la phytothérapie et les nutraceutiques, en guise d’outils thérapeutiques. Plusieurs naturopathes américains ont dû intégrer une panoplie d’autres formes de traitements dans leur répertoire, dont notamment l’acupuncture, l’homéopathie et la médecine de la manipulation, afin de conserver leur efficacité thérapeutique. Ils sont malheureusement devenus des « touche-à-tout et des maîtres de rien » et ils ont
involontairement succombé au réductionnisme médical et au matérialisme. C’est précisément pour cette raison que, chez Immumed, nous pratiquons le yang shen fa – une ancienne forme de médecine naturopathique profondément enracinée dans les anciennes philosophies et pratiques médicales de la médecine classique chinoise, une pratique qui met l’accent sur la vie saine, la phytothérapie, une thérapie nutritionnelle basée sur la bioénergétique et le qi gong médical. Le yang shen fa ne voit pas le corps humain comme un paquet de matière sujet aux lois de la biochimie, mais comme une entité émotionnelle, intellectuelle et spirituelle qui a besoin de vivre en harmonie avec la nature et l’environnement.